Petit Fantôme: Stave

Les années 2010 ont su remettre en avant la pop française, même au-delà de nos frontières. Les Alines, Lescop, Granville, La Femme et les autres, ont apporté se vent de fraîcheur impalpable chez les Delerme et les vieux disques de Daho. De la fraîcheur oui, mais pas de la merde. On aura trop souvent chanté (en français) les louanges du premier compatriote en marinière, conscient et fière d'assumer sa langue maternelle dans ses élucubration pop. Ainsi les meilleurs sont gardé. Les plus sincères, les plus doués. 
Petit Fantôme est le projet de Pierre Loustaunau, membre du collectif Iceberg et l'un des Atlas Moutains de François, sur la tournée de ce dernier. Après un EP - Yallah - en 2011 et avant un premier album dont la date est incertaine, il sort une mixtape de pop française (onze chansons inédites) intitulée Stave. Rien de grandiloquent, rien de prétentieux ici: c'est de la musique de chambre, enregistré-bricolé entre pote. De la musique de garçon sensible assumé: "Un Homme Sans Courage" et ses douces pleurnicheries, "Peio" et ses longues nappes synthétique ou se dandine une voix angélique. De la musique intime, aux paroles intimes, belles et drôle. Le tout magnifié ici et là par une boîte à rythme ("L.", "Le passage (dichroïsme)") et une guitare hurlante. C'est beau. C'est beau.

Slave n'est pas une simple mixtape, mais fait partie d'un tout constituant une oeuvre: tout un ensemble de textes, images, photos et travaux graphiques sont disponible via un site spécialement crée pour l'occasion. La mixtape y est d'ailleurs disponible en écoute et téléchargement gratuit.


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